Qu’est ce que le deuil périnatal et comment le surmonter ?

Peut-être venez-vous de perdre un enfant, ou alors vous connaissez un proche dans cette situation et souhaitez vous renseigner sur le deuil d’un bébé ou d’un nourrisson. Nous allons faire de notre mieux dans cet article pour vous expliquer ce qu’est le deuil périnatal. Pour terminer, nous vous donnerons également quelques conseils pour ne pas sombrer, même si cette épreuve de perte d’un bébé vous semble sans aucun doute insurmontable. Nous n’allons pas se mentir, la plupart du temps elle l’est pour les parents et c’est tout à fait normal.

Qu’est-ce que le deuil périnatal ?

Le deuil périnatal est provoqué par le décès d’un enfant, que ce soit en cours de grossesse, à la naissance ou dans les heures et jours qui suivent l’accouchement. Il peut s’agir d’un décès spontané tout comme d’un décès provoqué dans le cas de la découverte d’une anomalie médicale foetale grave. 

Selon l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé), le deuil périnatal concerne les décès qui surviennent entre la 22ème semaine d’aménorrhée (c’est à dire plus ou moins le dernier trimestre de la grossesse) et le 7ème jour après la naissance. En France, chaque année plus de 7000 familles font face à ce drame, concernant 14000 décès.

Il est admis qu’il peut s’agir de ce que l’on appelle plus communément une « fausse couche ». En effet, même si celle-ci intervient assez tôt dans la grossesse, elle peut être très difficile car on s’investit généralement beaucoup dans la relation avec l’enfant à naitre malheureusement décédé, on crée un lien dès l’annonce de la grossesse. C’est bien évidemment le cas pour la maman, car porter un bébé en tant que femme est très particulier, mais aussi pour le papa ou le deuxième parent. La nouvelle d’une maternité est souvent très bien accueillie par le monde, on félicité la mère, on pense aux futurs enfants, mais le deuil des parents est souvent plus tabou.

On appelle parfois les parents endeuillés des « par’anges ». Les parents d’anges partis trop tôt. Pour les soutenir, rien de mieux que d’apporter une oreille attentive pour les écouter et surtout accueillir leur peine qui est normale et doit être exprimée. Ce sujet est bien souvent tabou, car difficile à aborder. Il est vrai qu’il n’est pas facile d’en parler, ni forcément agréable, mais cela est très important.

Comment accompagner le deuil périnatal ?

Depuis la nuit des temps, en cas de perte, il est conseillé de mettre en place un rituel. Cela implique par exemple de réaliser une petite cérémonie pour l’enfant, et de prendre soin de son corps. Cela permet notamment de marquer la perte, de la matérialiser mais aussi de donner une place à l’enfant qui souvent n’a pas eu le temps de se faire une place dans la vie. Vous créez un véritable lien avec le nourrisson décédé, vous l’ancrez dans votre histoire tout en étant endeuillés, sans chercher pour le moment à surmonter la douleur.

Il est possible en France d’organiser les obsèques d’un enfant mort-né si la mairie vous a délivré un acte d’enfant sans vie. Si l’enfant bénéficie d’un état civil complet, dans ce cas les obsèques sont obligatoires. Si elles ne peuvent pas être organisées par la famille, elles le seront par la mairie.

Une autre pratique souvent conseillée est très simple : parler. Tout d’abord peut-être à l’équipe médicale à l’hôpital, puis rapprochez-vous d’associations, de groupes d’entraide ou de groupes de paroles consacrés au deuil périnatal. De nombreuses associations nationales vous proposent un accompagnement. Proche de chez vous, il peut en exister aussi, notamment un groupe de mères ou de femmes touchées par ces pertes. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre hôpital qui pourra également sans doute vous diriger vers la structure la plus adaptée à vos besoins.

Si cela ne vous semble pas possible, tournez-vous vers une personne proche ou n’importe quelle personne de votre entourage de façon à partager votre souffrance et peut-être vous aider à surmonter la douleur.